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Windows Phone 7, le système d'exploitation pour mobiles de l'américain, est sorti il y a trois mois et la boutique en ligne compte déjà 6.200 applications téléchargeables. Environ 500 d'entre elles ont été développées spécifiquement pour le marché français.
C'est l'heure du premier point d'étape pour Microsoft. Trois mois après la sortie mondiale de Windows Phone 7, le géant américain mise plus que jamais sur la qualité des applications disponibles sur les téléphones équipés de son nouveau système d'exploitation pour « smartphones ». Alors qu'Apple compte plus de 300.000 applications différentes dans sa boutique en ligne, Microsoft n'a pas l'intention de mettre l'accent sur la quantité. La boutique de l'éditeur de logiciels compte 6.200 applications téléchargeables, dont 500 ont été développées spécialement pour la France. « L'Hexagone est le premier pays d'Europe en termes d'applications disponibles », explique Julien Codorniou, directeur du développement de la plateforme de Microsoft. « Chaque semaine, 50 nouvelles applications sont ajoutées », poursuit-il. Un tiers d'entre elles sont payantes. Cette proportion est plus importante que chez les concurrents. Et « les applications les plus populaires sont souvent celles qui sont payantes, comme les jeux », souligne Julien Codorniou. Contrairement à Google et sa boutique sur Android et à Apple, « le but de Microsoft est de gagner de l'argent avec les applications », selon le dirigeant. Les deux grands concurrents voient, eux, les applications comme un moyen peu onéreux d'enrichir les services de leurs « smartphones ».
Pour gagner son pari, Microsoft table sur son expérience acquise depuis trente ans avec les développeurs extérieurs. « Rien qu'en France, 50 salariés de Microsoft s'occupent en permanence des développeurs, sur toutes les plates-formes : PC, mobiles et XBox », déclare Julien Codorniou. Les codes de développement sont les mêmes sur les trois plates-formes. Les applications de qualité sont mises en avant, comme celle de Deezer. « Nous essayons aussi d'être plus flexibles que les autres. Par exemple, nous laissons les opérateurs, comme Orange, mettre leurs propres applications sur la page d'accueil », explique le dirigeant de Microsoft. Et, petit à petit, « le modèle économique se met en place ». L'éditeur de logiciels américain reverse 70 % du chiffre d'affaires aux éditeurs et « une petite partie » aux opérateurs, contrairement à ce que font Google et Apple. « Il est normal de faire rentrer ces acteurs dans la chaîne de valeur », estime Julien Codorniou. Il est aussi vrai que Microsoft se devait d'amadouer les opérateurs qui ont vu Apple et Google prendre la plus grande part du gâteau et sont donc, dorénavant, méfiants.
Source de l'article : Les Echos ...
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