Satya Nadella, celui qui a sauvé Microsoft

Dans notre société occidentale où faire du fric et faire plaisir aux actionnaires est la principale motivation qu'on doit enseigner dans les écoles de commerces, Satya Nadella est sans aucun doute un exemple à suivre. La manière dont nous est présenté le personnage par TIME ne laisse aucune place au doute, Satya Nadella est un grand homme qui incarne le succès et devrait servir de modèle.

Quand on est un peu plus critique, ou même complètement critique comme nous, le portrait que l'on peut dresser du personnage est certainement moins idyllique. Il est vrai que nous ne connaissons pas la personne à titre personnel ce qui fait que notre jugement est certainement biaisé. On le concède mais en tant que chef suprême de Microsoft, que pouvons-nous dire de lui ? Bah pas grand-chose de bien en fait car il a détruit le Microsoft que nous connaissions depuis plus de 30 ans. Quand on peut lire qu'il prêche l'importance de l'empathie et qu'il a à cœur de proposer des produits fiables, on se demande si c'est bien la même personne qui nous est présentée. Depuis quand produits fiables et Microsoft représentent les mêmes valeurs ?

Là où l'on est d'accord c'est quand il est écrit que le résultat de ses quatre premières années de règne est que la valeur de Microsoft a grimpé de 130%. Bah oui M. Nadella est un dirigeant qui a pour principal but de faire fructifier la valeur de l'action Microsoft quitte à ce que l'entreprise fasse table rase sur son passé. Ne soyons pas trop négatifs et ne jugeons pas cet homme qui a tué Windows Mobile ou qui fait que Windows n'est plus la priorité de son entreprise. Au final le problème vient certainement de nous qui n'avons pas le bagage nécessaire pour comprendre sa vision. Quand il est dit dans l'article du TIME que Microsoft propose maintenant des produits qui se sentent plus conviviaux, empathiques et collaboratifs, la seule constatation à faire et que le Microsoft que nous avons connu n'est plus et que le nouveau semble incompatible avec notre manière de voir le monde.

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